Historique de Barnston-Ouest
Du canton de Barnston à Barnston-Ouest
On ne saurait rappeler les grandes étapes de la colonisation de notre territoire sans faire référence à l’espace de migration des Abénaquis, à l’établissement de la frontière entre le Québec d’alors et les États-Unis, et aux divers arpentages du Township de Barnston. On comprendra qu’on réfère ici au Township de Barnston, une partie de ce que les autorités britanniques identifiaient comme « Eastern Townships » après le Traité de Paris de 1763.
On reconnaît aujourd’hui que les Abénaquis empruntaient nos rivières pour leurs migrations saisonnières vers le lac Saint-Pierre. Mais, la rivière Niger n’était sûrement pas la route privilégiée alors que la rivière Coaticook, la rivière Connecticut et le lac Memphrémagog donnent un accès plus direct vers la rivière Saint-François. Toutefois, certains ont dû emprunter la rivière Niger pour se rendre, de ce qui est aujourd’hui le Vermont et le New Hampshire, au lac Massawippi (Moosewapaick).
C’est en 1771 et 1772 que fut entrepris le premier arpentage de la frontière entre la colonie britannique du Vermont et la province britannique du Québec. La frontière est alors fixée au 45e degré de latitude nord. Ce premier arpentage manquait de précision et ne permettait pas de subdiviser l’espace entre le lac Memphrémagog et la rivière Connecticut à l’est pour y localiser 4 townships de dimensions égales. À la demande du gouvernement britannique, plusieurs arpenteurs tentent successivement de préciser les limites des townships de Stanstead, Barnston, Barford et Hereford.
En 1792, les Townships sont ouverts au peuplement. Les concessionnaires Lester et Morrogh demandent que le territoire de Barnston leur soit concédé. Ils demandent à l’arpenteur Jesse Pennoyer de préparer la subdivision du township. Les lettres patentes pour le township de Barnston sont officiellement émises en 1801. Malgré les aléas de la spéculation foncière et la mise à l’encan d’un bon nombre de lots, la colonisation se poursuivit.
Les premiers colons viennent de la Nouvelle-Angleterre, notamment du Massachusetts et du Connecticut. C’est ainsi qu’on retrouve les familles Bellows, Buckland, Heath, Norton et Wheeler sur le territoire de Barnston dès le début du XIXe siècle.
(Photo : Famille Wheeler)
Viendront plus tard, les immigrants provenant des îles britanniques. Quant aux francophones, ils commenceront à s’implanter dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Ainsi sont créés les hameaux de Morrogh’s Mills, Bickford Corner, Mosher’s Corner, Drew’s Mills, South Boston, Libbytown, Way’s Mills et Kingscroft alors que le premier réseau routier s’organise en 1816. Barnston Corner est au XIXe siècle, le chef-lieu du township et son centre administratif et commercial.
Way’s Mills est desservi par le réseau électrique dès 1927. La paroisse Saint-Wilfrid-de-Barnston (plus tard Kingscroft) est créée dès 1904. C’est ainsi que dans les années 1930 et 1940, la communauté est prospère et dispose de tous les services. La municipalité de Barnston-Ouest voit le jour le 1er janvier 1946 et son premier maire est Henri Roy.
Les maires de Barnston-Ouest au fil du temps…
1946-1947 Henri Roy
1948-1949 B. Corey
1950-1951 Josephat Veilleux
1951-1952 B. Corey
1953-1956 Henri Roy
1957-1958 Aimé Provencher
1959-1960 Harry T. Emo
1961 Théodule Audet
1961-1962 Hector Fauteux
1963-1964 Bernard Holmes
1965-1975 Onès Cloutier
1975-1988 Léo Roy
1989-2005 Michel Belzil
2005-2013 Ghislaine Leblond
2013 - … Johnny Piszar